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SoliBalsa, entre insertion par le travail, écologie et économie circulaire

Après Solipain, l’association HTS (Handicap travail solidarité) lance cet automne, toujours avec le soutien de la Région des Pays de la Loire, une nouvelle action au profit de l’insertion des personnes en situation de handicap. SoliBalsa, c’est son nom, est un programme de collecte de chutes de bois de balsa issues de l’industrie du nautisme pour les transformer dans des Ésat en panneaux de contreplaqué et stratifié « à âme balsa ».

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Il semble que Damien Demoor, le président de l’association HTS (Handicap travail solidarité) ait fait sienne cette citation du chimiste Lavoisier. Après avoir eu l’idée de transformer les restes de pain en délicieux cookies avec son projet Solipain, il souhaite aujourd’hui utiliser des chutes de balsa de l’industrie nautique, ce bois léger au fort pouvoir isolant, pour fabriquer des panneaux de contreplaqué « à âme balsa » pour la construction et l’aménagement de tiny houses, chalets, camping-cars, vans, mobiliers…
« Nous allons récupérer les chutes de balsa qui sont aujourd’hui brûlées, auprès des usines Jeanneau et Bénéteau des Herbiers et les confier à l’Ésat (Établissements et services d'aide par le travail) des Herbiers, situé à 3 km de là, pour les transformer », explique Damien Demoor. « À partir des 800 m3 de chutes dont nous disposerons dans un premier temps, nous pensons pouvoir produire annuellement 7 000 panneaux. Le projet est hautement écologique car il évite les émissions de C02 liées à la destruction des chutes mais aussi parce qu’il remplace l’importation de nouvelles plaques de balsa depuis l’Amérique du Sud. Conçu pour être 100 % recyclable et sans COV (composé organique volatil), le produit final est également très isolant (gain d’énergie). »
 

Un projet triplement vertueux

Au-delà de son intérêt écologique, SoliBalsa permet de lutter contre le gaspillage des déchets, en développant l’économie circulaire, mais également contre l’exclusion des personnes en situation de handicap via l’insertion par le travail, mission première d’HTS.
Après deux années d’études de faisabilité en lien avec l’École supérieure du bois de Nantes, le projet devrait démarrer cet automne. L’ambition est de créer une vingtaine d’emplois dans un premier temps, et à terme une cinquantaine. « On table sur une montée en puissance progressive jusqu’en 2021. À ce stade, les recettes couvriront les coûts de production. »
En attendant, le projet répondant aux enjeux de ses deux plans adoptés en 2018 sur le nautisme et l’économie circulaire, la Région a souhaité apporter un financement de 50 000 euros sur un coût total de 271 000 euros.
« C’est une aide importante », se félicite Damien Demoor, « qui nous permet de financer l’acquisition du matériel de menuiserie nécessaire et de démarrer ainsi l’activité dans de bonnes conditions. »

En savoir plus www.hts-france.org